Gabriel Lévy
Un élu de l’opposition à la communauté d’Agglomération d’Aubagne s’est fait conspuer lors d’une séance du conseil communautaire pour avoir marqué ses réserves à l’égard des dépenses de cette dernière au profit du Mali.
Naguère, notre association avait – courtoisement, comme elle sait le faire – demandé à consulter divers documents comptables se référant à la « Coopération décentralisée » de l’Agglo avec la commune de Konséguéla (MALI).
L’agglo avait, non moins courtoisement, fourni des documents. Dans un courrier conclusif, nous avions souhaité :
1°) un respect du formalisme juridique des actions de coopération décentralisée,
2°) une plus grande clarté dans le règlement des dépenses,
3°) la limitation des dépenses de déplacement et leur intégration effective au budget de l’action de coopération décentralisée ».
L’échange avait cessé, car la présidente nous avait confirmé que, compte tenu de la situation du Mali, aucune subvention n’avait été versée en 2012 à la commune de Konséguéla.
Aujourd’hui les contribuables, qui ont éventuellement salué une intervention militaire destinée à mettre fin ou à prévenir à des actes de barbaries, s’étonnent de l’annonce (Figaro du 9 mars 2013) faite par le ministre des affaires étrangères selon laquelle à l’occasion « de l’organisation le 19 mars d’une conférence destinée à marquer la reprise de la coopération civile avec le Mali », des ONG et quelque 300 élus des collectivités locales françaises et maliennes » y sont attendues.
Ils s’attendent donc à un investissement massif de leurs impôts dans ce pays, mais surtout ils se désespèrent de la poursuite des grands-messes couteuses : des ONG plus 300 délégués ! Nous craignons toujours que la coopération décentralisée soit grevée d’un coût exorbitant en frais de déplacement et que, comme l’avait écrit M. Jean Louis Guigou, délégué de l’IPMed, au sujet de l’aide publique, seule une part très réduite des sommes consacrées parvient réellement aux populations.
Au lieu de vilipender un conseiller, l’agglo s’honorerait à rassurer ses administrés sur ce point, ce conseiller ne faisant que rendre compte de leurs appréhensions.
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