Gabriel Lévy
22 août 2011
Une exigence qui vaut pour les dirigeants de l’état comme pour ceux des collectivités territoriales.
Ainsi, « la bise venue », notre association a écrit au maire d’Aubagne, et à la présidente de l’agglomération, pour leur demander – solennellement - de se soucier de l’utilité de chaque euro dépensé.
Nous leur avons rappelé que notre association, ainsi que l’association nationale « Contribuables Associés », n’avaient jamais ménagé leurs critiques à l’égard de la dépense publique non maitrisée, qu’elle soit celle de l’état, ou celle des collectivités territoriales, et que pour ce faire, elles ne s’étaient jamais préoccupées de l’appartenance politique de leurs dirigeants.
Une proposition nous paraissant pertinente, nous leur avons demandé la suspension provisoire (un moratoire de 3 ans par exemple) des projets non indispensables immédiatement, jusqu’au « retour à meilleure fortune ».
Nous avons cité le cas du projet de tramway, dont une partie de la ligne a été déjà amputée, ainsi que celui des subventions aux associations, qui peuvent certainement se priver, avec un effort minime, des quelques euros qui leur sont accordés, mais dont le total de leur somme finit par représenter une dépense annuelle non négligeable.
Dans une seconde lettre, nous avons confirmé qu’il ne s’agissait pas d’un vœu pieux de notre part, car nous venions d’apprendre qu’une agence de notation avait abaissé la note de la ville d’Aubagne à BBB –, « Aubagne devenant la collectivité la moins bien notée de France »
Aussi, craignant une nouvelle dégradation de la situation, nous avons rappelé notre demande d’un moratoire pour les investissements dont l’utilité s’avérerait trop lointaine, au premier des rangs desquels la construction d’un tramway.
A ce propos, nous avons fermement attiré leur attention sur le fait que :
· Jusqu’à ce jour, l’association des contribuables n’avait pas jugé les choix des investissements faits par la collectivité, dès lors : 1°) que ceux-ci étaient censés avoir reçu l’approbation de nos concitoyens ; 2°) qu’ils n’impliquaient pas d’augmentation de leurs impôts.
· Or, tel n’était plus le cas puisque d’une part, les pétitions contre la construction d’un tramway, s’enrichissant chaque jour d’un plus grand nombre de signatures, excluaient l’argument du consentement de la population, et, que d’autre part, la révélation de la note BBB - indiquait que les emprunts pour la réalisation de ce tramway seraient plus coûteux pour les contribuables, déjà pris dans la tourmente économique actuelle.
Nous attendons leur réponse. Mais s’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre, pour autant, nous contribuables, nous ne resterons pas muets.