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  • : Les contribuables d' Aubagne
  • : Notre intérêt et nos actions portent essentiellement sur la pertinence et la légalité des dépenses engagées par les collectivités locales.
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L’association est une association de contribuables et non de citoyens. Elle a pour unique objet celui de défendre les intérêts des contribuables, Pour contrôler le bon usage de leurs impôts, l’association est souvent en conflit avec les pouvoirs en place. Elle ne tient aucun compte du parti, ou des partis, dont ces pouvoirs sont issus. Il en résulte qu’elle n’assure en aucune manière la promotion d’un parti au détriment d’un autre, Amenée à recourir à la justice administrative pour faire annuler les délibérations et les décisions des exécutifs, ayant un caractère politique et partisan, elle ne doit pas encourir les mêmes critiques, Ses dirigeants doivent préserver l’indépendance et la neutralité politique de l’association, principalement lors des consultations électorales. Des consignes sont établies à cet effet.

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 10:49

Gabriel LévyGlasnost

 

Rappelons pour les plus jeunes d’entre nous la signification du mot russe « Glasnost ». Traduit en français par « transparence », ce mot désignait la politique mise en œuvre en 1985 par M. Gorbatchev, pour sauver le régime de l’URSS alors à l’agonie. Il s’agissait d’instaurer, enfin, « la liberté d’expression et la publicité des informations ».


Hier, le conseil constitutionnel de la France, a maintenu l’obligation de la publicité des parrains des candidats pour l’élection présidentielle. Pour le Conseil : «en instaurant une telle publicité, le législateur a entendu favoriser la transparence de la procédure de présentation des candidats ». Le mot est dit.


Félicitons-nous que soit remis à l’ordre du jour le principe de la transparence des décisions et des débats politiques…sans comprendre toutefois que le conseil constitutionnel la limite aux seuls 500 parrains désignés par le sort. Curieuse pratique du bonneteau en politique !


A l’appui de la sentence, nous avons relevé sur le site du Figaro le commentaire pertinent suivant : « Je pense que si un maire accorde sa signature à un candidat, il est logique que ses administrés le sache. Après tout il représente les citoyens de sa commune qui lui ont accordé leur confiance ».


Or, cette transparence ne s’exerce pas toujours dans nos assemblées nationales, malgré le fait que les élus soient nos représentants. Quels ont été leurs choix pour désigner le président de l’assemblée nationale, celui du sénat, ou celui d’une commission parlementaire ? Certes, ces désignations ont lieu à bulletin secret, mais où est alors la transparence, surtout quand parfois le souhait de la loge remplace celui du groupe. Oui ou non, l’élu doit-il rendre des comptes à ceux pour lesquels il remplit un mandat ?


Ne nous convainc pas plus de la transparence de nos institutions, le sort réservé au rapport Perruchot qui concluait une enquête parlementaire relative au financement des syndicats par les contribuables. Voici, une commission qui a fonctionné à huis-clos, c’est-à-dire qu’elle a interdit la publicité des auditions, à la différence des commissions d’enquête parlementaire dans d’autres pays (les USA par exemple) où la presse est admise et peut informer les citoyens.

Non seulement, elle a fonctionné à huis-clos, mais les députés, après 6 mois de travail, ont décidé que ce rapport de 400 pages n’existait pas, et le président de l’assemblée, rappelant que ledit rapport ne peut être consulté que dans 30 ans, menace ceux qui le divulgueraient de sanctions allant jusqu’à un an de prison. La transparence est à ce prix.


Ces deux exemples montrent qu’ici ou ailleurs, quel que soit le pouvoir en place, la transparence en politique est un vain mot. Mais puisque « la vérité c’est d’abord ce que l’homme cache », efforçons-nous toujours de contraindre le pouvoir à sa manifestation.

 

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 19:22

Conférence du 9 février 2012 - thème "Les rapports financiers entre l'Etat et les syndicats"2012 02 09 ACIA Conf. B.Taffin & R.Mallié Fin. Synd (4)

 

Gabriel Lévy

 

Les contribuables auraient pu entonner hier soir le refrain de cette vieille chanson, à la sortie de leur réunion ayant pour sujet les rapports financiers de l’ETAT (donc les leurs) avec les syndicats.


Sur ce sujet, les conclusions d’une commission d’enquête parlementaire, qui avait duré 6 mois et qui exposait 400 pages de documents, faites d’interviews des ténors des organisations syndicales, resteront scellés pendant 50 ans, parce que les députés en définitive ont refusé de les voter. Le travail de ces 30 parlementaires mis aux déchets, parce que le « pouvoir » a convaincu ces députés « que, dans les trois mois qui restent à courir dans législature, nous n’aurions aucunement le temps de faire quoi que ce soit sur le sujet ».


Sans doute le pouvoir, pour l’ultime mois, leur réservait-il, d’autres tâches plus glorieuses : celles d’augmenter les impôts et les taxes des manants, sachant que pour équilibrer un budget, il ne faut surtout pas diminuer des dépenses telles que les 5,5 milliards d’€ que nous déversons dans les caisses des syndicats pour persécuter parfois les usagers.


Et si vous voulez être bercés par l’éloquence du pouvoir, écoutez la phrase prononcée, il y a quelques jours, à Toulon par le président de la république : « Pour réduire nos déficits nous devons éliminer nos mauvaises dépenses, celles qui sont inutiles, celles que l’on peut supprimer sans diminuer la qualité du service public ».


Or, cette commission d’enquête parlementaire, sans remonter jusqu’à l’emploi, à nos frais, du chauffeur de M. Marc Blondel, ni aux déjeuners fins offerts dans des restaurants qui n’ont rien de comparable avec une cantine ou un restaurant universitaire, avait dans ses conclusions produit un certain nombre de mesures efficaces pour « éliminer nos mauvaises dépenses ». Chut, taisons-nous, nous n’avons pas le droit d’en parler : « la question ne sera pas posée », réplique bien connue d’un vieux procès.


On nous assure que « ce n’est pas un enterrement mais un simple report ». Nous en acceptons l’augure. Mais que sera demain ?

 

 

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